Dans un récent courrier adressé à Jean-Paul HUCHON et aux élus membres du conseil du STIF, l’AUT note qu’il y a eu des évolutions favorables pour la tarification des abonnés mais déplore le niveau trop élevé des tarifs pour les non-abonnés en grande couronne. Extraits :
Ces dernières années, plusieurs évolutions dans la tarification des transports franciliens ont eu lieu. Nous nous félicitons notamment de la mise en place du complément de parcours, demande très ancienne de notre association, et du dézonage le week-end. Nous connaissons le contexte économique difficile et souhaitons que les efforts soient portés prioritairement sur le développement de l’offre et de la qualité de service.
Pour autant, nous pensons qu’un effort doit être fait vis-à-vis des usagers non-abonnés du réseau RER / Transilien, qui ont été oubliés depuis 2006.
Alors que les zones 7 et 8 puis 6 ont été supprimées pour les abonnés, aucun plafonnement des tarifs des billets à l’unité ou en carnet n’a été opéré. Au contraire, ces titres ont subi chaque année une hausse tarifaire sans modulation.
Nous constatons donc que les usagers non abonnés ont les tarifs les plus élevés par trajet alors même qu’ils n’ont pas de remboursement employeur. Les billets origine/destination du réseau ferré ont atteint des sommets, par exemple :
14,60 € pour un aller-retour Paris / Les Mureaux
16,40 € pour un aller-retour Paris / Etampes
19,30 € pour un aller-retour Paris / Montereau
Ces tarifs excessifs peuvent encourager la fraude ou le recours à la voiture, en particulier pour les familles. A titre de comparaison sur la base de 20 trajets par mois, un abonné, après remboursement employeur, paie 2,83 € par aller /retour pour les mêmes origine/destination. Il n’y a aucune justification à un écart de prix si important. Nous vous rappelons qu’en grande couronne, seule 10 à 15 % de la population a un abonnement Navigo alors que 15 à 20 % des habitants utilisent des billets origine/destination, souvent des personnes à faibles ressources (retraités, chômeurs hors Tarification Solidarité Transport).
Vous comprendrez donc que des mesures de réduction et de plafonnement des tarifs en faveur des usagers non-abonnés nous paraissent urgentes, sans attendre la mise en œuvre des unités de transport. Cela nous semble prioritaire par rapport au dézonage sur une partie de l’été qui est envisagé, mesure peu lisible dont l’intérêt est discutable.
L’AUT entend bien obtenir des avancées sur la tarification des non-abonnés dans le cadre des évolutions tarifaires qui seront décidées pour le 1er janvier 2014.