Qualité de service
Le précédent « Contrat de plan » (2000-2006) comportait un chapitre « Qualité de service » avec essentiellement trois volets :
PDU Réseau principal, financé à égalité par l’État et la Région
PDU Qualité de service (accessibilité, rénovation des gares SNCF), financé par la Région,
rénovation du matériel roulant SNCF, financé par la Région.
À partir de 2006, l’État s’est désengagé du PDU, mais il apportera une aide fixée forfaitairement à 400 M€ pour la rénovation du matériel roulant SNCF dans la période 2006-2015.
Le STIF participe en outre aux opérations de qualité de service en utilisant la part du produit des amendes qui lui est attribuée.
Le PDU
C’est le Plan de Déplacements Urbains de la Région Ile-de-France, adopté en décembre 2000, qui se fixe comme objectif de réduire à terme le trafic automobile au profit des modes moins nuisants et plus efficaces en ville..
Il fourmille d’excellentes idées, qui malheureusement n’en sont restées pour la plupart qu’au stade de recommandations. Il a tout de même produit de bons documents méthodologiques, notamment pour le travail des Comités « de pôle » et « d’axes ».
Il prévoyait de développer d’ici 2005 un réseau de bus performant (le « Mobilien ») en renforçant 150 lignes existantes : 70 RATP + 30 Optile + 50 liaisons express. À noter que les « comités d’axe » par lesquels passe la mise en place d’une desserte « Mobilien » n’avaient pas uniquement pour but de créer des couloirs de bus, mais plus généralement de rendre l’aménagement urbain plus fonctionnel et plus attrayant (élargissement des trottoirs, réorganisation du stationnement, sécurisation des traversées piétonnes, ajout de pistes cyclables etc.).
Le « rapport d’évaluation » d’octobre 2007 faisait état d’un taux de réalisation très faible : 11 comités d’axes et 4 pôles achevés, les lignes de bus méritant (partiellement) le label « Mobilien » étant essentiellement parisiennes. Les améliorations sont restées dans la plupart des cas en retrait des objectifs, notamment pour la vitesse commerciale et donc pour les temps de parcours.
L’État, initiateur du PDU, s’étant désengagé, le pilotage est désormais assuré par le STIF, avec la Région comme partenaire privilégié.
Les PLD
Dans le cadre du PDU, les communes regroupées en intercommunalités étaient invitées à élaborer des « Plans locaux de déplacements » (PLD). Début 2008, sur les 34 PLD prévus 6 étaient achevés (Fontainebleau-Avron, Saint-Quentin-en-Yvelines, Pays de Limours, Arpajonnais-Val d’Orge, Val d’Essonne, Val-de-Bièvre) et 6 autres en enquête publique. Ces documents traitent principalement de l’évolution du réseau de bus, de la hiérarchisation de la voirie et des itinéraires vélos à créer. Mais on y trouve aussi des réflexions sur le stationnement, les livraisons, la sécurité routière, l’accessibilité aux PMR etc.
On manque encore de recul pour juger de leur efficacité, sachant qu’il n’y a pas de crédits spécifiques et que les intercommunalités qui les portent ont un pouvoir assez faible au sein du mille-feuilles administratif francilien.
Le « Plan de Déplacement de Paris » (PDP), qui fait office de PLD pour Paris, devrait faire l’objet d’une enquête publique en fin 2008.