Aujourd’hui, plus de 80% des déplacements entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle s’effectuent par la route. En raison des embouteillages sur les autoroutes A1 et A3 tout au long de la journée, le temps de trajet entre le centre de Paris et l’aéroport peut varier d’une demi-heure à plus de deux heures. D’où le projet « CDG Express », aujourd’hui pris en charge par l’État, d’une nouvelle liaison ferroviaire spécialisée entre gare de l’Est et CdG2, qui devrait être mise en service en 2012.
Dans le 18e arrondissement de Paris, un souterrain de 700 mètres, dont 220 mètres en tranchée couverte, sera réalisé au niveau de la porte de la Chapelle, de façon à rejoindre le tracé du RER B. Le tracé de CDGE emprunte alors deux voies prélevées sur celle du RER, jusqu’à atteindre par la branche Mitry les voies de la ligne à grande vitesse d’interconnexion, qu’il longera sur une longueur de 8 kilomètres par des voies nouvelles à construire. À Roissy, le terminus de CDGE sera situé dans le prolongement de la gare CDG2.
L’investissement à réaliser est estimé à environ 640 millions d’Euros, dont 120 millions pour le matériel roulant. Investissement et exploitation seront intégralement à la charge d’un concessionnaire désigné par l’État dans le cadre d’un « Partenariat Public Privé », et qui percevra les recettes de la vente des billets.
L’association Vivre Sans CDG Express, qui a été à l’origine de l’actuel tracé – dit « Virgule » – et du préalable mis sur l’amélioration du fonctionnement du RER B (projet RER B+), conteste le montage financier et réclame une expertise prenant notamment en considération l’alternative d’une prise en charge publique de l’opération, laquelle prendrait la forme d’une nouvelle branche du RER, avec la tarification d’usage sur ce réseau : Voir page « Positions », rubrique « Grands aménagements ».