Tout le monde actuellement peut consulter, sur un ordinateur ou un téléphone portable disposant de la connexion Internet, l’horaire de passage des deux prochains bus d’une ligne donnée à un arrêt donné : on utilise pour cela la fonction « horaires » du site www.ratp.fr . On peut même mémoriser cette interrogation dans un « favori ».
La RATP vient de mettre à dispostion des porteurs de téléphone portable « évolué » (disposant au minimum d’Internet et de la photo) une possibilité supplémentaire qui est la suivante : vous arrivez à un arrêt de bus quelconque et vous voulez connaître tout de suite l’horaire de passage des deux prochains bus, sans avoir à saisir la ligne et l’arrêt sur le portable. Quand il y a des écrans (« bornes ») installés dans l’abribus, qu’ils fonctionnent et qu’ils sont lisibles, ça va. Si ce n’est pas le cas, alors, avec ledit portable « évolué » un truc miraculeux s’offre à vous : la RATP a installé ou va installer sur ses 11000 arrêts franciliens un code barre à deux dimensions ou « flashcode » qui est un grand carré pavé de petits carrés blancs et noirs, dont la disposition caractérise la ligne et l’arrêt. Vous photographiez le flashcode avec votre portable et il s’affiche aussitôt sur le portable les horaires de passage demandés. L’information est, paraît-il, fiable à 95%.
Encore faut-il que votre mobile puisse lire le « flashcode ». Pour le savoir, il faut envoyer par SMS FLASHCODE au 30.130 (prix d’un SMS normal). Si votre ordinateur est compatible, vous recevez le lien qui vous permettra de télécharger le logiciel de lecture. Pour les détenteurs de l’iPhone, il suffit d’aller sur l’App Store. Aujourd’hui, seuls 20% des téléphones portables sont compatibles.
Côté négatif de la chose : la RATP risque de ne plus développer à ses arrêts de bus les écrans de consultation qui étaient accessibles à toute personne voyante, mais coûtaient fort cher à la Régie : les 6000 « bornes » existantes lui ont coûté 55 millions d’euros, alors qu’elle n’a investi que 400000 euros dans le flashcode. Tant pis pour les voyageurs « non évolués » qui s’obstinent à vouloir vivre, respirer, penser sans smartphone et sans flashsoft…