Le STIF a voté ce mercredi 2 juin la traditionnelle hausse des tarifs des transports en commun franciliens qui prendra effet au 1er juillet 2010. Contrairement aux années précédentes où cette hausse était à peu près égale à l’inflation, cette année une augmentation de 3,9% en moyenne est prévue.
L’Association des Usagers des Transports d’Ile-de-France considère cette augmentation comme injuste. Lorsque le contexte budgétaire est difficile, les tarifs ne doivent pas être l’unique variable d’ajustement du budget du STIF.
L’AUT reconnaît les efforts réels du STIF en matière de développement quantitatif de l’offre de transport depuis 2006 ; ils doivent être poursuivis. Cependant, la qualité de service encore très médiocre sur de nombreuses lignes franciliennes ainsi que l’absence de mise en service d’infrastructure significative cette année ne permet pas de justifier aux yeux des usagers une forte augmentation tarifaire.
L’AUT souligne que la hausse record des abonnements banlieue-banlieue (ex : + de 7% pour les zones 4-5) est particulièrement incompréhensible alors que ces déplacements en transport en commun sont sensés être favorisés.
Ces évolutions sont présentées comme une étape vers une zone tarifaire unique. L’AUT souhaite qu’un débat s’instaure sur le bien-fondé de cet objectif et juge que le niveau tarifaire cible, désormais entre 80 et 90 euros par mois, représenterait des augmentations inacceptables pour les abonnés avec 2 ou 3 zones actuelles (+ de 70% du total des abonnés).
Concernant la structure tarifaire, l’AUT considère que les évolutions prioritaires doivent concerner les usages occasionnels au coût trop souvent dissuasif ou ressenti comme injuste. Outre le prix du ticket lui-même sur le réseau ferré de grande banlieue, nous rappelons qu’il y a une attente forte des
usagers pour l’extension des possibilités de correspondance des titres de transport occasionnels, ainsi que pour la mise en oeuvre du complément de parcours en faveur des titulaires d’abonnements sur Passe Navigo voyageant ponctuellement au delà de leurs zones souscrites.
En tout état de cause, vu les besoins durables de financement, l’AUT demande que l’Etat, la Région et les Départements trouvent rapidement des recettes de fonctionnement supplémentaires pour éviter les mêmes augmentations des tarifs pour les prochaines années.