Lundi 9 novembre, les lignes A et B du RER, qui transportent habituellement 2 millions de voyageurs par jour, sont touchées par une grève à l’initiative de certains syndicats de conducteurs du RER RATP.
L’Association des Usagers des Transports d’Ile-de-France respecte le droit de grève. Pour autant, l’AUT ne comprend pas que les sujets en question aboutissent à une grève très pénalisante pour les usagers. On est très loin de l’engagement du service garanti à 50% du trafic normal.
Sur le RER A, les syndicats demandent d’augmenter les effectifs de conduite pour faire face à la saturation du trafic : C’est peut-être nécessaire mais pourquoi ce sujet n’est-il pas traité dans le cadre de négociations normales ?
Sur le RER B, certains syndicats estiment que la suppression de la relève des conducteurs à Gare du Nord crée une qualification nouvelle qui n’est pas reconnue par leur entreprise.
L’AUT rappelle qu’elle soutient la décision du STIF de juillet 2007 de supprimer la relève systématique de conducteurs RATP / SNCF à Gare du Nord, procédé anachronique générateur de retards. Alors que nombreuses négociations ont eu lieu depuis 2 ans et qu’une prime d’interopérabilité leur a été accordée, l’AUT craint que les syndicats en question pratiquent une surenchère car ils sont en réalité contre la suppression de la relève.
Par ailleurs, compte tenu du niveau de service très faible voire nul, l’AUT demande que les voyageurs munis de tous types d’abonnement soient indemnisés par la RATP au prorata des préjudices subis.
Mise à jour du 19/11 :
La RATP a annoncé un dédommagement des usagers des lignes A et B pour janvier par ce communiqué
La prises en compte des 5 jours de conflit du RER B est conforme à l’esprit du contrat STIF / RATP, néanmoins on aurait pu attendre un effort supplémentaire compte tenu des 3 ou 4 jours de grève non remboursées en 2008 et des incidents à répétition.
Écoutez la réaction de Yves BOUTRY, Vice-Président de l’AUT, au micro de RTL :