Alors que des arbitrages de l’Etat sont attendus, l’Association des Usagers des Transports / FNAUT Ile-de-France souhaite faire part de ses constats et des priorités qui en découlent en matière de financement des infrastructures de transport en Ile-de-France.
Les constats
• Le projet du Grand Paris Express (GPE) est composé de tronçons dont tous n’ont pas la même pertinence. Son coût a été sous-évalué et son planning est plus politique que technique. Certaines gares de correspondance importantes pour la grande couronne ne sont pas financées (fiche 2)
• Les sociétés d’ingénierie et de BTP pourront difficilement faire face au lancement simultané des travaux de tous les tronçons du GPE
• La modernisation du réseau existant risque d’être ralentie faute de crédits. Ainsi il a déjà été demandé à la RATP de retarder des investissements indispensables pour les RER A et B
• Les Jeux Olympiques d’août 2024 auront besoin de transports robustes. C’est le réseau existant qui doit répondre à l’essentiel de cet impératif
• Plusieurs projets de transport (hors GPE) attendus de longue date manquent de financement, en particulier en grande couronne (fiche 1)
• D’autres projets nécessitent un {{arbitrage clair }} des pouvoirs publics, notamment le barreau ferroviaire de Gonesse (300 M€) et le prolongement de la ligne 11 du métro à Noisy-Champs (au moins 1 Md€) : soit ils sont abandonnés, soit il faut des engagements sur leur financement.
Nos préconisations
Pour le Grand Paris Express, donner la priorité au bouclage de la rocade ligne 15 et aux prolongements de la ligne 14, compte–tenu du trafic attendu et de l’effet de décharge du réseau existant.
Au vu de ces critères, la ligne 16 nous semble à réaliser en 2ème priorité. En contrepartie, le prolongement du T4 à Noisy-le-Sec peut constituer un progrès tangible pour la desserte de Clichy-Montfermeil.
Enfin, nous recommandons {{l’abandon des lignes 17 et 18}} et leur remplacement par des projets plus légers, mieux adaptés aux besoins réels dans des zones peu denses.
La modernisation du réseau existant et les autres projets doivent être traités sur un pied d’égalité avec le Grand Paris Express. En 2013, le Nouveau Grand Paris avait alloué 2 Md€ de la SGP au réseau existant, somme désormais entièrement consommée. C’est pourquoi nous demandons l’affectation à ceux-ci d’une partie des crédits SGP suite aux économies réalisées dans le redimensionnement du projet GPE.