Avis des maires des 8° et 16° arrondissements :
Avenue Marceau : l’enfer coûte 3 millions d’euros !
Pour ceux qui connaissent l’avenue Marceau à Paris, l’une des douze larges voies qui rayonnent à partir de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, la circulation des voitures, des piétons comme des autobus de la ligne 92, n’avait jamais été une véritable difficulté. Dans une capitale qui comporte encore tant de traces de la ville pré Haussmannienne, elle semblait au contraire taillée à la mesure du XXIéme. siècle, à tel point que deux très larges contre-allées avaient pu y être aménagées sur les trottoirs, laissant encore un espace plus que confortable aux piétons peu nombreux.
Une telle harmonie, si rare de nos jours dans nos cités, allait radicalement à l’encontre de la doctrine municipale officielle selon laquelle tout objet roulant motorisé ne peut être que diabolique. Bertrand Delanoë a donc pris la décision, comme l’avait promis naguère un de ses adjoints, de faire vivre l’enfer aux automobilistes dans l’avenue Marceau. C’est l’autobus 92 baptisé « Mobilien » pour l’occasion, qui va fournir un excellent prétexte. (…)
Avis du délégué AUT 16° :
Le paradis des autos : pas pour moi !
Une « lettre d’information » de la mairie du 16e, est-ce pour informer ou pour désinformer ?
En quoi, l’avenue Marceau serait-elle devenue un « Enfer » ? Un Enfer à 3 millions d’euros !
Les 900 000 euros (et non 3M) dépensés pour améliorer le fonctionnement des bus sur l’avenue Marceau découlent du programme MOBILIEN. Or ce programme que nos maires du 8e et du 16e arrondissement vouent aujourd’hui aux gémonies a été voté en décembre 2000 par eux-mêmes, le maire de Paris de l’époque, Jean Tibéri, et toutes les collectivités locales franciliennes.
L’objet de ce programme MOBILIEN, qu’ils avaient donc approuvé, était clairement de mettre la priorité sur 17 lignes fortes de bus à Paris (150 en Ile de France) de manière à inverser la tendance à la dégradation de la fréquentation des autobus et à offrir une alternative fiable, rapide et beaucoup plus accessible que le métro, à l’utilisation de la voiture particulière dans Paris.
(…)Les deux avis