De nombreuses études sur l’organisation du tourisme soulignent l’aspiration des touristes à une pratique différente : intérêt de favoriser les modes actifs (marche ou vélo) et souhait de permettre une meilleure diffusion spatiale en découvrant des sites moins connus.
Force est de constater que le rôle que pourrait jouer le réseau de bus régulier pour répondre à ces besoins reste méconnu. Sous réserve d’une amélioration rapide du service, le bus a de nombreux arguments à faire valoir :
• le réseau, particulièrement dense en zone centrale, dessert la plupart des centres d’intérêt,
• il va être exploité avec une flotte constituée de véhicules non polluants et silencieux d’ici 2025,
• les tarifs pratiqués sont relativement modestes.
Que faudrait-il donc faire pour exploiter ces éléments favorables en vue de développer l’usage des bus réguliers par les touristes ? Sans doute, en premier lieu, « se mettre à leur place » et se fixer comme objectif une amélioration de « l’expérience client ». Il s’agit en fait de créer une véritable « culture bus » s’appuyant sur plusieurs axes, en particulier l’information et la tarification.
Ainsi, il existe une différence de qualité frappante entre l’information donnée sur les bus… dans les stations de métro (signalétique, plans de quartier, tableaux des temps d’attente au niveau des escaliers de sortie) et en surface (plans peu compréhensibles, défaillances répétées des systèmes SIEL donnant les temps d’attente au niveau des abribus, affichettes manuscrites signalant les reports provisoires d’arrêts parfois peu compréhensibles…).