Par courrier en date du 29 janvier, nous avons interpellé le Premier Ministre au sujet des crédits de l’Etat pour les investissements (hors métro GPE). En cette année 2019, il y a un véritable risque que plusieurs projets soient retardés, d’autant que Bercy cherche des économies supplémentaires suite aux financements décidés en lien avec les « gilets jaunes ». Voici le texte de ce courrier.
Monsieur le Premier Ministre,
Nous sommes particulièrement préoccupés par les informations qui circulent concernant l’engagement financier de l’Etat pour le développement des transports franciliens.
La mise en œuvre des projets du volet « mobilité multimodale » du CPER 2015-2020 nécessite la mobilisation des crédits de l’Etat et de la Région Ile-de-France. Or, plusieurs sources indiquent que l’Etat ne mettrait pas en place en 2019 les autorisations d’engagement suffisantes pour la poursuite ou le démarrage de travaux, qu’il s’agisse de tramways (extensions du T1, création du T10 et du T13), de sites propres bus de type TZen ou d’investissements pour les RER.
Il serait incompréhensible que ces projets, promis pour certains depuis 10 voire 20 ans, prennent encore du retard ou soient abandonnés faute de crédits. La crise des « gilets jaunes » a montré l’importance d’apporter des alternatives à la voiture, dont le cout d’usage ne pourra qu’augmenter ces prochaines années.
Nous demandons donc l’attribution d’un montant minimal de 300 M€ pour les autorisations d’engagement de l’Etat, crédits indispensables pour la poursuite des investissements dans les transports en commun prévus au CPER IDF. Un montant inférieur serait un très mauvais signal alors que la priorité aux transports du quotidien est affirmée par votre gouvernement.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre meilleure considération.