Le tunnel commun des RER B et D est un véritable goulot d’étranglement qui contribue chaque jour à retarder les 1,5 million d’usagers de ces deux lignes car RATP et SNCF n’arrivent pas en pratique à faire passer les 32 trains prévus par heure et par sens.
En janvier 2011, l’accord « historique » Etat – Région sur le Grand Paris comportait le lancement d’une étude de faisabilité du doublement de ce tunnel.
En 2013, le STIF a confié cette étude à RFF. Celle-ci a mis en avant des couts élevés (2 à 4 Md€) et des impacts lourds en phase travaux mais le STIF ne tira pas de conclusions définitive et ne proposa pas de solution alternative.
En 2015, l’Association des Usagers des Transports / FNAUT Ile-de-France propose d’étudier la création d’une 3eme voie entre Chatelet et gare du Nord. Après échange avec l’association des élus du RER B sud, celle-ci mandate un bureau d’étude reconnu pour étudier la faisabilité de cette solution à trois voies.
En 2016, l’étude montre que la solution proposée est viable, d’un cout raisonnable et apporterait une solution définitive au passage dans Paris des trains dans un sens et une très nette amélioration pour ceux de l’autre sens.
Cette semaine, le STIF doit enfin donner son avis sur cette solution à trois voies dans une réunion en présence de Stéphane Beaudet, vice-président de la Région et du STIF, et de Vincent Delahaye, sénateur-maire de Massy et président de l’association des élus de la ligne RER B sud.
Nous demandons au STIF de décider d’approfondir cette solution afin de lancer la concertation publique, malgré les réticences des opérateurs RATP et SNCF, afin d’offrir enfin une perspective d’amélioration tangible aux usagers des RER B et D.