Tous les réseaux de bus de grande couronne et certains tramways ont été mis en concurrence et réattribués à divers exploitants (délégations de service public). Trois premiers réseaux de bus de l’ensemble Paris – petite couronne l’ont été récemment. Les autres sont en cours d’appels d’offres, ainsi que plusieurs lignes du Transilien.

A ce stade, quel bilan tirer de cette mise en concurrence ?


Les usagers et leurs associations n’ont pas constaté d’amélioration globale du service offert (tracés, fréquence, régularité, information voyageurs….) et ont même parfois gravement pâti du changement d’exploitant, manifestement mal organisé.


IdFM n’a publié aucune donnée sur l’évolution de la qualité du service rendu. Nous notons positivement la récente déclaration de Valérie Pécresse concernant son intention de publier un baromètre régional de la qualité de service, en espérant qu’il soit le plus représentatif possible du vécu des usagers.


Il en est de même sur le plan financier. Dans quelle mesure est-ce positif pour IdFM ? La réduction des coûts n’est-elle pas allée trop loin alors que tous les exploitants se plaignent de déficits d’exploitation parfois très lourds ?


On peut légitimement s’inquiéter que la qualité de service pour les usagers ne soit plus une priorité dans ce contexte économique.
En résumé, flou, incertitudes, inquiétude dominent. Il n’est pas du tout certain que les usagers en sortent gagnants !


Un observatoire indépendant (sous l’égide de l’Autorité de régulation des transports, par exemple) pourrait tirer un bilan objectif de cette mise en concurrence, alimenté notamment par des témoignages de terrain.


A défaut, le flou actuel ne permet pas de prendre position sur l’opportunité des prochaines mises en concurrence dont la complexité sera accrue (bus en zone ultra dense, lignes Transilien imbriquées dans une organisation ferroviaire bien plus complexe que pour les bus ou trams).