Il a été inauguré le 22 juin dernier. Desservant quatre lignes SNCF et dix lignes de bus, il se veut « une vitrine de l’intermodalité ». C’est d’abord une belle vitrine tout court. Lorsqu’on débarque du train de Saint-Lazare – qui termine ici en impasse depuis la liaison directe établie en 2006 entre les deux gares -, on découvre en vue plongeante un espace très dégagé, d’une grande lisibilité, bénéficiant d’un bel éclairage naturel et de matériaux de qualité. Écrans de dernière génération, guichets d’accueil, escaliers mécaniques, ascenseurs, passages élargis, toilettes et services divers, tout a été pensé pour assurer la meilleure accessibilité et la meilleure qualité de service possible – même s’il reste encore des espaces à aménager et des commerces à installer.
Il y eut de nombreux orateurs, et un invité non prévu : le collectif « Accès cible » qui fit bruyamment remarquer que l’accessibilité aux personnes handicapées s’arrêtait au quai, et qu’il restait à grimper dans des trains dont les hauteurs de plancher ne correspondaient pas du tout à celles des quais. Ceux-ci seront un jour adaptés, mais quand ?
Accolée à la gare SNCF et située au même niveau, la gare routière, également moderne et avenante, bien intégrée à la voirie locale, comporte un grand quai commun à toutes les lignes ainsi que des équipements pour le stationnement des deux-roues et des taxis (mais la borne d’appel n’est pas encore en service). Défauts relevés : l’auvent qui surplombe le quai d’attente des bus protège peu des intempéries ; le plan de la gare et la carte des lignes desservies se trouvent sur un unique panneau situé à une extrémité du quai, et il n’y en a pas dans la gare SNCF. Et l’intermodalité, alors ? À noter qu’elle n’a même plus lieu d’être en soirée, aucun bus ne partant après 20h30, sauf un dont le service s’arrête à 21h20, et un bus Noctilien. Des transports collectifs accueillants, ça vient ; omniprésents, ça reste à faire !