C’est le constat que vient de formuler le Conseil Économique et Social Régional à l’occasion de la révision, qui démarre cette année, du Plan de Déplacements Urbains de la Région Île-de-France lancé en décembre 2000. L’objectif de baisse du trafic automobile de 3 % en 5 ans, atteint et même dépassé à Paris (-4,1 %), ne l’a pas été ailleurs (augmentation de 0,4 % par an en petite couronne et de 0,5 % en grande couronne). Entre 2001 et 2005, la part de la route dans le trafic interne de marchandises est passée de 88,3 à 89 %, celle du fer de 4,9 à 3,6 %, celle de la voie d’eau de 4,9 à 5,3 % et celle du transport combiné de 1,9 à 1,2 %. Consolation, la fréquentation des transports collectifs a connu une augmentation moyenne de 1,9 %, assez proche de l’objectif de 2 %, et la part des modes doux a connu une croissance évaluée entre 30 et 50 %, essentiellement à Paris pour le vélo.
Le “réseau principal bus” (Mobilien) a tardé à se mettre en place : sur 149 “contrats d’axe”, 11 seulement étaient achevés en 2007 et 36 validés. Les “comités de pôle” n’ont pas connu un meilleur sort : en 2007, sur 143 comités, 4 étaient achevés, 20 en travaux et 35 validés. Les difficultés de mise en oeuvre du PDU sont liées notamment aux moyens de financement qui n’ont pas toujours suivi, au retrait de l’État et à l’engagement insuffisant et inégal des collectivités locales. Pour le CESR, l’efficacité du PDUIF révisé passe “par une forte implication des collectivités locales et une meilleure articulation des compétences entre les différents acteurs”.
Voir aussi : Consultation du STIF 7 septembre-15 octobre 2009