La desserte d’Orly n’est pas des plus pratiques ni des plus fiables : les formules routières – bus, car ou taxi – sont soumises aux aléas de la circulation, le RER C et Orlyval obligent à changer. Le résultat est qu’un quart seulement de la clientèle de l’aéroport utilise les transports collectifs. D’une manière générale, le pôle d’emploi Orly-Rungis, qui est le deuxième de la région Ile-de-France, souffre d’une desserte insuffisante.
Le tramway Villejuif Louis Aragon – Orly – Juvisy, dont un premier tronçon ira en 2007 à Athis-Mons au sud d’Orly, prétend apporter une solution. Mais il n’est pas évident qu’avec le tracé prévu ce soit la meilleure.
La solution simple – et relativement peu coûteuse compte tenu de l’alignement de la Nationale 7 à 40 mètres de largeur – qui sautait aux yeux était d’aller tout droit sur l’axe de cette Nationale. On arrivait ainsi à Orly Sud depuis Villejuif en un quart d’heure. On avait ainsi beaucoup de chances de prendre à la voiture une clientèle importante de voyageurs aériens, même avec le changement obligé à Villejuif Louis Aragon depuis la ligne de métro 7.
Au lieu de cela, sous prétexte de prendre le maximum de clientèle, le trajet oscille autour de la RN7 à partir du cimetière de Thiais en faisant du cabotage, si bien qu’il faudra une demi-heure pour arriver à Orly Sud. Des courbes serrées font que sur plus du quart de la longueur exploitée la vitesse sera limitée à 35 km/h. Les concepteurs reconnaissent d’ailleurs que la ligne aura une attractivité faible pour les 25 millions de voyageurs aériens… (…)